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« S’ils ne l’ont pas dit explicitement, les 2.221 Pères conciliaires qui ont voté pour Nostra Aetate reconnaissaient, en fait, que tout ce qui avait été dit sur les relations entre juifs et chrétiens depuis les épîtres de Paul avait pris une orientation qu’ils n’approuvaient plus. La volte-face théologique opérée par Vatican II à propos des juifs constitue l’une des principales avancées théologiques du Concile. Malheureusement, sa signification plénière n’est pas encore reconnue. »
J.T. Pawlikowski [1]
I.1. L’opposition à l’abolition de l’accusation de déicide
Si l’on veut se faire une idée du caractère inexorable de ce qu’un spécialiste a si justement appelé « l’antisémitisme chrétien du ressentiment » (Fadiey Lovsky), rien ne vaut un retour en arrière sur les débats, très médiatisés, qui ont entouré la préparation, puis le vote définitif du texte sur les juifs, au Concile Vatican II. Un théologien catholique en a donné un compte rendu succinct dans un ouvrage instructif [2]. Pour situer le climat, évoquons, d’entrée de jeu, les propos extrémistes de Mgr Carli, évêque de Segni, quelques mois avant la promulgation définitive de la partie de la Déclaration conciliaire Nostra Aetate, 4, qui traite du peuple juif. Ils visaient un passage contesté de ce document, qui venait d’être soumis au vote des Pères, et où il était question de l’accusation de déicide. En voici la teneur :
« Ce qui a été commis durant la Passion du Christ ne peut être imputé ni indistinctement à tous les juifs vivant alors, ni aux juifs de notre temps… Les juifs ne doivent pas être présentés comme réprouvés par Dieu ni maudits, comme si cela découlait de la Sainte Écriture. »
À quoi le prélat contestataire objectait [3] :
« Le peuple juif du temps de Jésus, entendu au sens religieux, c’est-à-dire comme collectivité professant la religion de Moïse, fut responsable solidairement du crime de déicide. La Sainte écriture légitime la dénomination qu’on a coutume de donner au judaïsme – entendu comme religion – de réprouvé par Dieu […] Le fait que saint Paul considère encore Israël comme aimé de Dieu (du moins jusqu’à son temps!) n’annule pas la justice ou l’authenticité de la colère de Dieu. Les juifs peuvent-ils être appelés maudits de Dieu ? Il ne s’agit pas d’une malédiction formelle… On veut seulement manifester (ici) une malédiction objective, c’est-à-dire une situation concrète sur laquelle Dieu exprime son jugement de condamnation et à laquelle une peine est concrètement liée. Une telle situation a été librement acceptée par Israël. Tant que dure cette libre acceptation, l’état de malédiction objective subsiste avec toutes ses conséquences. »
Pour l’objectivité, il convient de préciser que le cardinal Bea, responsable du schéma de Iudaeis, réfuta énergiquement les thèses du prélat italien [4].
Nul besoin d’être un expert en exégèse des textes pour saisir sur le vif la méthode de cet évêque. Elle consiste à présenter comme un refus volontaire et malintentionné ce qu’on appelle aujourd’hui une « incroyance incoercible », c’est-à-dire l’impossibilité qu’éprouve, en conscience, un individu sincère, d’accorder foi à une doctrine dont il ne partage pas les présupposés.
Mais Mgr Carli n’a pas inventé l’argument, dont la carrière est multiséculaire. Pas plus d’ailleurs qu’il n’a l’apanage de la fronde contre le texte sur les juifs. Dans son ouvrage précité, Laurentin rappelle que, dès 1963, trois patriarches orientaux demandèrent le retrait pur et simple du texte. Ils redoutaient, en effet, qu’il soit exploité par « la propagande sioniste », et que des chrétiens favorables aux juifs ne le considèrent comme une légitimation implicite de l’État d’Israël.
Signalons qu’une autre opposition – antisémite, celle-là – se manifestait par le truchement de pamphlets haineux et diffamatoires, qui furent alors distribués aux Pères conciliaires. Laurentin cite partiellement le contenu de l’un d’entre eux, intitulé Les Hébreux et le Concile. Sous le pseudonyme de Bernardus, l’auteur anonyme défendait la thèse suivante :
« Les juifs sont un peuple déicide, maudit et nuisible, contre lequel l’Église doit se défendre, aujourd’hui comme par le passé ».
À l’appui de ses dires, il dressait une liste impressionnante de nombreux documents romains du passé, témoignant éloquemment de la rigueur des mesures coercitives et humiliantes prises par l’Église à l’égard des juifs, ce qui, selon lui, prouvait la cohérence d’une tradition normative ecclésiale de défiance vis-à-vis de la « juiverie » [5].
« À l’évidence, un des soucis de Bernardus, partagé par un petit groupe matériellement attaché à la continuité des actes du Saint-Siège, c’était que le schéma proposé au Concile ne désavoue pas un tel passé. » [6]
I.2. Le texte de la Déclaration Nostra Aetate, 4 (28 octobre 1965)
« Scrutant le mystère de l’Église, le Concile rappelle le lien qui relie spirituellement le peuple du Nouveau Testament avec la lignée d’Abraham. L’Église du Christ, en effet, reconnaît que les prémices de sa foi et de son élection se trouvent, selon le mystère divin du salut, dans les patriarches, Moïse et les prophètes. Elle confesse que tous les fidèles du Christ, fils d’Abraham selon la foi (cf. Ga 3, 7), sont inclus dans la vocation de ce patriarche et que le salut de l’Église est mystérieusement préfiguré dans la sortie du peuple élu hors de la terre de servitude. C’est pourquoi l’Église ne peut oublier qu’elle a reçu la révélation de l’Ancien Testament par ce peuple avec lequel Dieu, dans sa miséricorde indicible, a daigné conclure l’antique Alliance, et qu’elle se nourrit de la racine de l’olivier franc sur lequel ont été greffés les rameaux de l’olivier sauvage que sont les Gentils (cf. Rm 11, 17-24). L’Église croit, en effet, que le Christ, notre paix, a réconcilié les juifs et les Gentils par sa croix et, en lui-même, des deux a fait un seul (cf. Ep 2, 14-16).
L’Église a toujours devant les yeux les paroles de l’apôtre Paul sur ceux de sa race, « à qui appartiennent l’adoption filiale, la gloire, les alliances, la législation, le culte, les promesses et les patriarches, et de qui est né, selon la chair, le Christ » (Romains 9, 4-5), le fils de la Vierge Marie. Elle rappelle aussi que les apôtres, fondements et colonnes de l’Église, sont nés du peuple juif, ainsi qu’un grand nombre des premiers disciples qui annoncèrent au monde l’Évangile du Christ.
Au témoignage de l’Écriture sainte, Jérusalem n’a pas reconnu le temps où elle fut visitée (cf. Lc 19, 44) ; les juifs, en grande partie, n’acceptèrent pas l’Évangile, et même nombreux furent ceux qui s’opposèrent à sa diffusion (cf. Rm 11, 28). Néanmoins, selon l’Apôtre, les juifs restent encore, à cause de leurs pères, très chers à Dieu, dont les dons et l’appel sont sans repentance (cf. Rm 11, 28-29 ; Conc. Val. II, Const. Dogm. Lumen Gentium, AAS 57, 1965, p. 20). Avec les prophètes et le même Apôtre, l’Église attend le jour, connu de Dieu seul, où tous les peuples invoqueront le Seigneur d’une seule voix et « le serviront sous un même joug » (cf. So 3, 9) (Cf. Is 66, 23 ; Ps 65, 4 ; Rm 11, 11-32).
Du fait d’un si grand patrimoine spirituel, commun aux chrétiens et aux juifs, le Concile veut encourager et recommander entre eux la connaissance et l’estime mutuelles, qui naîtront surtout d’études bibliques et théologiques, ainsi que d’un dialogue fraternel.
Encore que des autorités juives, avec leurs partisans, aient poussé à la mort du Christ (cf. Jn 19, 6), ce qui a été commis durant sa passion ne peut être imputé ni indistinctement à tous les juifs vivant alors, ni aux juifs de notre temps. S’il est vrai que l’Église est le nouveau peuple de Dieu, les juifs ne doivent pas, pour autant, être présentés comme réprouvés par Dieu ni maudits, comme si cela découlait de la Sainte Écriture. Que tous donc aient soin, dans la catéchèse et la prédication de la parole de Dieu, de n’enseigner quoi que ce soit qui ne soit conforme à la vérité de l’Évangile et à l’esprit du Christ.
En outre, l’Église, qui réprouve toutes les persécutions contre tous les hommes, quels qu’ils soient, ne pouvant oublier le patrimoine qu’elle a en commun avec les juifs, et poussée, non pas par des motifs politiques, mais par la charité religieuse de l’Évangile, déplore les haines, les persécutions et toutes les manifestations d’antisémitisme, qui, quels que soient leur époque et leurs auteurs, ont été dirigées contre les juifs.
D’ailleurs, comme l’Église l’a toujours tenu et comme elle le tient, le Christ, en vertu de son immense amour, s’est soumis volontairement à la passion et à la mort, à cause des péchés de tous les hommes et pour que tous les hommes obtiennent le salut. Le devoir de l’Église, dans sa prédication, est donc d’annoncer la croix du Christ comme signe de l’amour universel de Dieu et comme source de toute grâce. »
I.3. Les révisions du texte de Nostra Aetate, 4
Il serait trop long de relater ici par le menu les avatars du texte de la Déclaration Nostra Aetate, 4, surtout en ce qui concerne la question du déicide. L’examen attentif des quatre versions successives du même passage, illustre à quel point la question de la responsabilité du peuple juif dans la mort du Christ fut âprement discutée.
Dans la première version, la tendance positive à l’égard des juifs l’emporte de manière éclatante. Dans la seconde, c’est le contraire, au point même que la répudiation de l’accusation de déicide est complètement escamotée.
Pour justifier cette reculade – qui fit scandale -, le cardinal Bea se lança dans des explications embarrassées. Et le 30 septembre 1963, Mgr Heenan, membre du secrétariat, accrut encore l’étonnement en révélant que la première version soumise au Concile n’avait pas été rédigée par le secrétariat du cardinal Bea, qu’elle était d’ailleurs le fait d’« experts inexpérimentés », et qu’entre temps, le texte en avait été dûment revu et retouché [7].
La troisième version témoigne qu’ont été entendues les protestations des nombreux évêques exigeant le retour à la version antérieure, puisque y sont à nouveau mentionnées les trois accusations portées, par tradition, contre le peuple juif : réprobation, malédiction et déicide – qu’on entend désormais proscrire.
Pourtant, c’est le camp des irréductibles de la théorie du déicide qui l’emportera, non sans qu’ils aient dû se résoudre à un compromis. Le résultat en fut un texte qui ne satisfaisait pleinement ni les uns ni les autres. Les partisans de la non-culpabilité absolue des juifs pouvaient se consoler de l’absence de condamnation explicite de l’accusation de déicide, puisque le texte proscrivait clairement l’utilisation des qualificatifs infamants de «réprouvés» et de «maudits». Quant aux tenants de la tradition de la réprobation éternelle des juifs, ils y voyaient un confirmatur de leur théologie accusatrice, qui se voulait fidèle au témoignage du Nouveau Testament. Et le plaidoyer du cardinal Bea lui-même, dans sa présentation au Concile du texte final de Nostra Aetate, 4, le 15 octobre 1965, semblait entériner leur point de vue [8] :
« On sait que les difficultés et les controverses sur ce terme [déicide], qui ont fait supposer que le schéma contredirait l’Évangile, sont venues surtout du sens qui pratiquement a été donné par l’usage à cette expression. D’autre part, quiconque lit le texte que nous venons de lire et d’expliquer se rend compte clairement que la pensée que nous voulions exprimer dans le texte antérieur [9] se trouve ici identiquement et complètement exprimée. »
On ne peut, a posteriori, que donner raison à l’illustre cardinal. Il n’empêche que tant cette ‘bataille d’Hernani’ exégétique autour d’un mot, que les passions qu’elle déchaîna, révèlent la profondeur du contentieux théologique qui existait – et qui perdure encore aujourd’hui dans certaines sphères de l’Église, et de manière diffuse au sein du peuple chrétien – entre les partisans de l’amnistie rétrospective totale du peuple juif et ceux du maintien intangible des positions traditionnelles en la matière.
I.4. Une formulation théologiquement acceptable
Un examen attentif des ajouts que comporte le nouveau texte révèle que le véritable enjeu de ce schéma n’était pas de définir une « expression sémantiquement correcte », dans le cadre de relations améliorées entre l’Église et le peuple juif, mais une « formulation théologiquement acceptable » des liens entre les deux communautés de foi. Inutile de feindre ignorer avec quelle violence elles s’étaient affrontées dès l’émergence de la chrétienté primitive. Impossible d’oublier la discrimination sociale et le mépris théologique dont avait été victime la « Synagogue déchue » de la part de la société chrétienne triomphante, durant des dizaines de siècles. Il semble donc que les nostalgiques de l’ancien ordre des choses aient craint de prendre le risque d’une rupture aussi radicale avec les conceptions dépréciatrices du peuple juif qui avaient eu cours durant si longtemps sans causer de dommages majeurs (aux chrétiens, cela va de soi!). D’où ce recours apologétique à l’Écriture et à la tradition ecclésiastique, que trahissent, semble-t-il, les trois additions textuelles de la version définitive.
• Première addition : « Encore que des autorités juives, avec leurs partisans, aient poussé à la mort du Christ… »
La référence est à l’Évangile (Jn 19, 6), qui rapporte que les juifs ont demandé la crucifixion de Jésus. On peut déplorer qu’une telle fidélité à la lettre du Nouveau Testament ne soit pas allée jusqu’à rappeler, dans ce contexte, le témoignage à décharge de Pierre : « Cependant, frères, je sais que c’est par ignorance que vous avez agi, ainsi d’ailleurs que vos chefs » (Ac 3, 17). Le Pasteur de l’Église primitive, contrairement à ses lointains successeurs réunis en Concile, disculpait entièrement ces « autorités juives ».
• Deuxième addition : « S’il est vrai que l’Église est le nouveau peuple de Dieu… »
Rappelons que cette expression «substitutionniste» [10] n’est qu’une variante de celle – plus fréquente – de « Verus Israel » (véritable Israël), qui remonte à une très ancienne tradition patristique et ecclésiastique. Elle ne peut se prévaloir d’aucun supportscripturaire. Il est dommage qu’elle ait trouvé place dans la Déclaration.
• Troisième addition : « [Les juifs ne doivent pas être présentés comme réprouvés par Dieu ni maudits] comme si cela découlait de l’Écriture ».
De l’avis d’un commentateur autorisé [11] :
« cette clause nouvelle souligne que la thèse de la « réprobation » et de la « malédiction » du peuple, qui a été soutenue au cours de l’histoire par certains auteurs chrétiens, ne saurait être fondée sur l’Écriture – ni sur la Bible, ni sur le Nouveau Testament ».
Mais n’eût-il pas été plus simple et plus clair de s’en tenir à la première version, qui n’était pas aussi « inexperte » que voulait le faire croire le cardinal Bea (voir plus haut), et dont on peut regretter le rejet ? En effet, sa formulation remarquable contenait tous les éléments d’une réconciliation avec le peuple juif : l’élection, le bénéfice du mérite des Pères, et même la doctrine du Concile de Trente, selon laquelle ce sont les péchés de tous les hommes qui ont causé la mort du Christ.
Au lieu de cela, les chrétiens orientaux n’auront retenu que cette paraphrase antijudaïque et antisioniste de la déclaration du Patriarche Maximos IV [12] :
« Le texte modifié reconnaît que l’Église est le peuple élu de Dieu, de sorte que les juifs ne peuvent plus prétendre l’être, ni se réclamer des droits spéciaux de la Terre Sainte ; il en ressort que, occupant une partie de cette terre, ils ont agi en usurpateurs et sont considérés comme tels. Les juifs ont réussi à obtenir le maintien, dans le projet définitif, du passage les innocentant du « sang du Christ » [c’est-à-dire le déicide], mais le texte ne les décharge pas de leur responsabilité dans la mort du Christ. Il dit, en effet : les dirigeants juifs et leurs partisans ont incité à la mise à mort du Christ. L’interdit qui figurait dans le texte initial empêchant de prêcher que les juifs ont été déicides a été supprimé dans le texte modifié. Les juifs continueront à être marqués de leur crime. »
L’original arabe du texte de Maximos IV, quoique plus sobre, s’inscrivait néanmoins dans la plus navrante tradition de l’antijudaïsme chrétien [13] :
« Les juifs ont exploité quelques expressions de l’ancien projet pour se déclarer innocents du sang du Christ [c’est-à-dire le déicide]. Dans le texte nouveau il est parlé clairement de leurs responsabilités dans le crime de meurtre [sic]. Le texte dit : les dirigeants juifs et leurs partisans ont incité à la mort du Christ. »
Il est difficile d’échapper à l’impression que la précision trahit le soulagement.
Quant aux « révisionnistes » confessionnels chrétiens occidentaux, ils pourront nourrir leur négation de l’élection d’Israël du pain bénit que constitue pour eux le morceau d’anthologie de « l’enseignement du mépris » (cité plus haut), dispensé à son clergé par Mgr Carli. On n’y ajoutera qu’une phrase par laquelle ce prélat concluait sa brillante démonstration de la survivance, au sein du corps épiscopal de son temps, de conceptions dont les retombées ont sans doute valu la mort à tel de ses compatriotes juifs, auquel il avait peut-être serré la main, quelque vingt ans auparavant, alors qu’il n’était encore qu’un simple prêtre [14] :
« Elle est toujours légitimement soutenable, ou, pour le moins, objet d’opinion légitime, la thèse selon laquelle le judaïsme doit être tenu responsable du déicide, réprouvé et maudit par Dieu […] »
- J.T. Pawlikowski, "La volte-face théologique de Vatican II sur les Juifs n'est pas encore totalement assumée", Sens, 11, 2003, p. 492. ↵
- René Laurentin, L'Église et les Juifs à Vatican II, Casterman, Paris 1967. Ci-après, Laurentin, Juifs. ↵
- Texte publié en février 1965 par la Palestra del Clero, la grande revue du clergé italien, et traduit partiellement en français dans Laurentin, L'Église et les Juifs à Vatican II, pp. 110-111. ↵
- Cardinal Bea, "Il popolo ebraico nel piano divino" (le peuple juif dans le plan divin), article paru dans Civiltà Cattolica, IV, Rome, 1965. Voir aussi Augustin Cardinal Bea, L’Église et le peuple juif, Cerf, Paris, 1967. ↵
- On peut lire, non sans malaise, les quelques exemples affligeants de cette littérature, dans l'ouvrage cité : Laurentin, L'Église et les Juifs à Vatican II, pp. 16-20. ↵
- Ibid., p. 20. ↵
- Cf. Les églises devant le Judaïsme. Documents officiels 1948-1978, textes rassemblés et annotés par Marie-Thérèse Hoch et Bernard Dupuy, Paris, éd. du Cerf 1980, p. 322. ↵
- Cf. Les églises devant le Judaïsme. Documents officiels 1948-1978, p. 327. ↵
- Pour mémoire, voici le texte antérieur : « …que jamais le peuple juif ne soit présenté comme un peuple réprouvé, ou maudit, ou déicide ». Dans la version définitive, il devient : « les juifs ne doivent pas, pour autant, être présentés comme réprouvés par Dieu ni maudits, comme si cela découlait de l'Écriture. » Le terme « déicide » a disparu du texte final ; Voir « Synopse des versions successives de Nostra Aetate § 4 ». ↵
- Par allusion à ce qu’on a appelé la « théorie de la substitution », conception chrétienne qui affirme, sur base d’interprétationsscripturaires, souvent fondamentalistes et toujours apologétiques, qu’en punition du refus de reconnaître Jésus comme le Messie promis et le Fils de Dieu, le peuple juif a perdu son élection au profit des nations devenues chrétiennes, auxquelles le Royaume a été confié (cf. Mt 21, 43 ; Lc 20, 16). ↵
- Cf. Les églises devant le Judaïsme. Documents officiels 1948-1978, textes rassemblés et annotés par Marie-Thérèse Hoch et Bernard Dupuy, Paris, éd. du Cerf 1980, p. 333, n. 13. ↵
- Texte paru dans L'Orient, de Beyrouth, du dimanche 24 octobre 1965. Il est cité ici d'après Laurentin, Juifs, p. 112. ↵
- Ibid., pp. 112-113. ↵
- Cf. Laurentin, Juifs, op. cit., p. 111. ↵
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